Action CS3 – Développer et tester la réhabilitation corallienne et espèces associées (priorité 2)
Action IP6 – Contribuer à la réhabilitation des récifs coralliens et des herbiers
Action PR2 – Développer et valoriser les collaborations scientifiques (priorité 1)
Faisant suite à un appel à projet initié et financé par l’Office français de la biodiversité (OFB) pour l’atténuation des pressions anthropiques subies par les récifs coralliens, les herbiers et les mangroves, le projet ReCorEA Saint-Martin est piloté par l’AGRNSM, avec Clément Bonnardel à sa tête. Ce projet ambitieux peut également compter sur le soutien financier d’Atout France et de la Fondation Véolia. Les travaux prévoient quatre phases :
- L’actualisation de la cartographie par l’analyse d’images satellites, assortie d’une enquête sociologique auprès des utilisateurs de la zone et d’une évaluation quantitative de la fréquentation nautique en réserve.
- La révision et le renforcement du parc de mouillages à usages encadrés.
- Une évaluation des retombées du projet par le suivi de l’état de santé des écosystèmes bénéficiaires.
- l’appui à l’émergence de comportements écoresponsables, par la mise en place d’actions de sensibilisation du public et des scolaires, ainsi que l’animation de chantiers de restauration participatifs, pour la conservation des mangroves.
Au terme de l’année 2023, les données collectées sur le terrain par l’AGRNSM ont permis d’apprendre à l’intelligence artificielle, développée par son prestataire iSea, à reconnaitre et cartographier les habitats naturels à partir d’images satellites. Une version de travail a pu être livrée en fin d’année. Cette première ébauche nécessite des corrections pour mieux discriminer les différentes catégories de milieux retenues par les partenaires. L’analyse de ces mêmes images satellites permet également d’identifier les zones les plus fréquentées par les bateaux et de connaître leur taille. Ces informations s’avèreront essentielles pour élaborer des propositions d’architecture et de dimensionnement de la future stratégie de mouillage en réserve. Parallèlement, une douzaine de professionnels de la mer ont fait part à Clément Bonnardel de leurs avis concernant les infrastructures déjà présentes en réserve. Où y a-t-il des mouillages ? Les utilisent-ils ? Les estiment-ils sûrs ? Répondent-ils à leurs besoins ? L’enquête se poursuit auprès des professionnels, mais également des plaisanciers et institutions comme la DEAL, la Direction de la mer ou la Brigade nautique. Le début du déploiement du nouveau parc est planifié pour l’été 2024. L’analyse des images satellites a également produit d’intéressants résultats quant au dessin du trait de côte, en permettant de comparer des photos aériennes datant de février 2017 avec des images prises en janvier 2023. Borné par la limite de la végétation ou par les constructions, ce trait de côte a reculé d’une trentaine de mètres sur certains sites, mais aussi avancé de quelques mètres sur de rares autres.