À la mi-mars, 116 poissons-lions avaient été capturés à Saint-Martin et plus de 200 observés depuis sa première capture, le 20 juillet 2010.
Trois victimes de piqûres ont été admises aux urgences de l’hôpital et le site du Rocher Créole est envahi.
Lors du dernier comité consultatif, Franck Mazéas, de la DEAL Guadeloupe (ministère de l’écologie), a expliqué que les Antilles Françaises sont conscientes des dégâts occasionnés par le pterois volitans dans les autres îles de la Caraïbe, où l’on a pu observer une disparition de 80% des poissons sur les zones envahies.
Le phénomène est négatif pour les pêcheurs, le commerce, l’écologie, sans même parler du risque de piqûre.
La stratégie préconisée par la DEAL est d’appliquer au niveau régional la stratégie mise en place dans les autres îles, qui est de contrôler le développement du poisson-lion, son éradication étant impossible: on trouve des poissons-lions à 80 mètres de profondeur et davantage. Pour cela, il faut : - poursuivre les captures (par les équipes autorisées) - informer le public - prévenir hôpitaux, médecins, pompiers, pêcheurs et clubs de plongée de la conduite à tenir en cas de piqûre - travailler sur la commercialisation du poisson La centaine de poissons capturée à Saint-Martin fait l’objet d’une analyse afin de savoir si le poisson est consommable ou porteur de la toxine de la ciguatera, mais le Marine park de Sint Maarten a fait procéder il y a peu à une analyse de poissons-lions en Jamaïque, qui a mis en évidence la présence de la toxine.
Il n’est plus nécessaire de ramener les poissons-lions à la Réserve, la consigne à présent étant de laisser sur place les poissons tués et de les couper en deux, afin que : - ils nourrissent d’autres espèces - d’éventuels prédateurs prennent goût à sa chair et commencent de le chasser.
Le club Sea Dolphin, qui a vu un mérou et une murène verte dévorer un poisson-lion, a d’ailleurs transmis à la Réserve quelques photos (voir ci-contre). La DEAL souhaite que la Réserve de Saint-Martin aille au-delà de sa zone de capture et qu’elle bénéficie de tous les moyens disponibles pour cela.
Poisson-lion le contrôle est possible
Ce mérou apprécie la chair du poisson-lion