Tortues marines Sensible régression des pontes

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Belle photo prise par Julien Chalifour

74 traces de tortues ont été relevées en 2011 sur les neuf sites de pontes visités deux fois par semaine par l’équipe et les écovolontaires partenaires de la Réserve, soit 310 visites au total.
Les tortues imbriquées ont été les plus nombreuses à déposer leurs oeufs sur les plages de Saint-Martin et les tortues luth les plus rares, avec une trace seulement sur la plage de Baie Longue et une montée sur la plage de la Baie Orientale, sans ponte, l’animal ayant vraisemblablement été perturbé par la lumière et le public (lire l’édition n°12 de ce journal, téléchargeable sur le site www.reservenaturellesaint- martin.com).
Les plages préférées des tortues sont la plage du lagon de Tintamare, la plage de Coralita et la plage de Baie Longue.
Julien Chalifour, chargé de mission scientifique à la Réserve, note une régression globale de la fréquentation des tortues depuis 2009, surtout sur les plages des Terres Basses.
Cependant, une même génération de tortues ne pondant que tous les deux ans, cette tendance pourrait être réversible dès cette année. Parallèlement, les clubs de plongée du réseau INASCUBA ont observé 222 tortues au cours de 312 plongées sur 30 sites, avec un pic d’observations en février 2011.
Concrètement, il s’agit pour les clubs, à l’issue de chaque plongée, de remplir une fiche indiquant le nombre de tortues rencontrées, ainsi que leur espèce. Le sec de Grand-Case sur la partie française, Charlie Shoal et Proselyte Reef sur la partie hollandaise, détiennent la palme de la fréquentation des tortues, mais leur indice d’abondance est également en légère régression. Les clubs étant moins nombreux à participer – le suivi demande, c’est vrai, un peu de temps chaque jour – la Réserve va tenter de mobiliser à nouveau les plongeurs professionnels.

Succès total pour l’opération « écovolontaires tortues marines » 2012 : quarante bénévoles ont répondu à l’appel que la Réserve avait lancé dans la presse.
La plupart d’entre eux ont bénéficié le 5 mars d’une formation au protocole de suivi et pourront donc repérer les traces de tortue venues pondre sur les plages et différencier les espèces. Une seconde session est programmée fin mars, juste avant la pleine saison de ponte, en avril.
 
Bonne nouvelle : la signature d’une convention pluriannuelle pour l’observation des tortues marines va permettre à la Réserve Naturelle de travailler en partenariat avec l’ONCFS (Office national de la chasse et de la faune sauvage) sur cette mission.
Cette démarche de l’ONCFS, chef de file du réseau tortues marines, est la reconnaissance des efforts et de la qualité du travail mené par l’équipe d’écovolontaires encadrée par la Réserve.
Belle photo prise par Julien Chalifour
Belle photo prise par Julien Chalifour

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