L’objectif de la mission Megara est de renforcer les connaissances sur les baleines à bosse, dans tous les domaines. Cette année encore, du 13 au 18 mars, la Réserve naturelle de Saint-Marin a coordonné Megara avec l’association Megaptera, présidée par Michel Vély, l’Agence territoriale de l’environnement de Saint-Barthélemy, l’association Mon école, ma baleine et le soutien du gouvernement d’Anguilla, qui a facilité l’obtention des autorisations pour la prospection sur son territoire marin. Ces cinq jours de mission ont réuni à bord d’un catamaran une quinzaine de participants dans les eaux de Saint-Martin, Anguilla et Saint-Barth. Bilan : 25 écoutes sous-marines dont 60% positives et 9 observations visuelles, permettant ainsi la localisation de 33 grands dauphins et 18 baleines à bosses. En dépit de l’état de la mer, agité, l’équipe à bord du canot semi-rigide a tout de même pu procéder à la pose d’une balise satellite - hélas restée muette - et au prélèvement de deux échantillons de peau, précieusement conservés au congélateur en attendant leur envoi vers l’Université de Groningen et sa base de données de plus de 8 500 biopsies pratiquées sur des baleines à bosse de l’Atlantique. La multiplication des missions Megara permet de capitaliser les données, les photos, les observations et les prélèvements ADN, qui restent restreints dans les Antilles françaises. Mais les premiers résultats laissent entendre que “nos” baleines sont en relation avec des populations également observées au sein des eaux du Cap Vert. Et le public pourra partager cette aventure grâce au travail d’un vidéaste embarqué à bord !
Megara 2017 : troisième édition
L’équipe prête à poser une balise - The team ready to place a satellite beacon © Agence de l’environnement de Saint-Barth
Deux baleines à bosse - Two humpback whales © Agence de l’environnement de Saint-Barth