Action SP2
- Pursue and Strengthen Environmental Police Missions
Au début du mois de juin, une écovolontaire du réseau tortues marines a signalé une circulation répétée d’engins de chantier lourds sur la plage de baie Longue, le plus important site de ponte de tortues marines de la partie française, protégé à ce titre depuis 2019 par un arrêté de protection du biotope.
Sur les lieux, Julien Chalifour et Clément Bonnardel ont constaté la circulation répétée d’engins entre le parking public et un chantier en cours pour la sécurisation des falaises, à la hauteur de l’hôtel La Samanna. Après vérification, ce chantier faisait bien l’objet d’une autorisation administrative, mais ne bénéficiait d’aucune dérogation espèces protégées permettant la circulation de ces engins sur un site de ponte, de surcroît en plein pic de fréquentation de ce site. Ils ont également constaté que les véhicules ne respectaient aucune des directives visant à en limiter l’impact (circuler systématique sur une emprise unique, en bas de plage sur le sable humide), pour éviter la destruction de nids existant et la dégradation du milieu de ponte d’éventuels futurs nid. Au contraire, ils se déplaçaient sur la partie en sable sec, utile pour la ponte, et même sur l’une des rares zones de la plage encore végétalisées, élément constitutif de la bonne qualité d’un site de ponte des tortues imbriquées. Commencé en juin, ce chantier a été interrompu au mois d’août et a fait l’objet d’un procèsverbal, corédigé avec le soutien d’une équipe de l’OFB avant d’être transmis au procureur. Cette affaire n’est pas sans rappeler celle du chantier du Karacoli, sur le site de ponte de Grande-Anse à Deshaies en Guadeloupe, ayant fait l’objet d’une condamnation en avril 2023.