Le travail se poursuit sur les trois pépinières de coraux créées au printemps 2015, autour de Tintamare, de Caye Verte et de Pinel. Il faudra attendre un an avant de pouvoir significativement évaluer la croissance des boutures qui, bien arrimées à leurs structures, ont supporté le passage des récentes tempêtes sans broncher. L’observation a révélé une période critique d’acclimatation d’environ deux semaines, au-delà de laquelle le taux de survie est de 100%. Au préalable, la Réserve avait pris soin de prélever les échantillons de corail – Acropora sp., et plus particulièrement «cornes de cerf» (Acropora cervicornis) et «cornes d’élan» (Acropora palmata) – sur plusieurs sites, afin d’assurer une bonne diversité génétique et favoriser la résistance des jeunes colonies. Des initiatives similaires voient le jour en Guadeloupe, en Martinique et à Saint-Barthélemy, cette dernière île collaborant avec Saint-Martin au travers d’un échange technique sur les bonnes pratiques relatives à ces pépinières. Dernière précision : Nicolas Oury, étudiant à l’école Intechmer de Cherbourg et futur technicien supérieur de la mer, a récemment soutenu son diplôme sur ce sujet qu’il connaît bien, après cinq mois de stage consacrés à la création de ces pépinières.