Suivi scientifique des Melocactus Intortus
espèce emblématique et protégée, ont pu être évalués sur les trois sites suivis : Cactus Place, Wilderness et Babit Point. Ce chiffre impressionnant a été établi par Maât Matheux, stagiaire à la Réserve naturelle du 29 mars au 15 mai 2021 et étudiante à l’Université de Villeurbanne en parcours sciences de la vie, section biodiversité. Sa mission a consisté à suivre les populations de Melocactus Intortus, évaluer l’impact des activités humaines sur ces populations et comparer les trois sites de développement, mais également à participer aux autres missions du pôle scientifique et aux actions des autres pôles. Cette mission s’est inscrite dans la session 2021 du suivi des populations de « têtes à l’anglais », opéré tous les cinq ans sur les trois stations susnommées. La stagiaire a constaté des situations très contrastées, dans la nature des sites, leur fréquentation, l’impact du cyclone Irma, l’invasion de papillons et chenilles Cactoblastis Cactorum et les dégradations infligées par les animaux domestiques (principalement ânes et chevaux, et surtout à Babit Point). Ce suivi s’est avéré quelque peu complexe, le dernier remontant à 2016, soit avant le cyclone Irma, qui a mis à mal un grand nombre de cactus, mais aussi en raison d’autres facteurs : prélèvements illégaux, sécheresse… Au final, la population de Melocactus Intortus est toujours présente, mais surtout composée d’individus jeunes. La mauvaise nouvelle est que 50% de ces cactus sont blessés ou présentent des atteintes du fait du parasitisme lié à la présence de Cactoblastis Cactorum, comme c’est le cas sur d’autres sites dans les Antilles. Cette population reste donc sensible et nécessite plus que jamais une attention particulière pour sa conservation.