C’est officiel! La Réserve naturelle renforce son efficacité à Saint-Martin avec la création de l’Institut caribéen de la biodiversité insulaire. Le feu vert à cet innovant projet d’envergure a été donné fin juillet par la signature d’une convention de financement, dans le cadre du Contrat de développement entre la Collectivité et l’État. L’étude de faisabilité d’une durée de six mois démarrera en septembre et il faudra attendre la fin des travaux en 2017 pour inaugurer la structure. Cet ambitieux programme se présente sous la forme d’un pôle d’excellence en recherche, environnement et écotourisme. Sa vocation principale sera d’améliorer les connaissances sur les écosystèmes de notre île et leurs potentiels, avec une montée en puissance du Pôle scientifique de la Réserve et une intensification des échanges avec les universitaires de la Caraïbe et d’ailleurs. Il s’agira d’innover en matière de gestion des écosystèmes, de créer des filières de développement économique axées sur la pêche, l’aquaculture et l’agriculture et de mettre en place des formations liées à l’environnement: guide écotouristique à terre et en mer, police de la nature, métiers de la mer, optimisation des projets éco touristiques... L’Institut sera implanté sur un site privilégié, dans un cadre naturel cohérent avec les actions de la Réserve, tournées vers la mer et les étangs. On y trouvera les bureaux de la Réserve, mais surtout un musée vivant, avec un jardin tropical, des aquariums, un parcours pédestre et même un centre de soins pour les animaux blessés. L’idée sera que tous les écosystèmes de l’île y soient valorisés, pour une sensibilisation optimale du public : scolaires, habitants, touristes… Le bâti s’intégrera dans son environnement naturel et la préférence sera donnée aux techniques de construction environnementales les plus innovantes.
5,4 millions d’euros ont été attribués à la réalisation du projet dans le cadre du contrat de plan État - Collectivité. La création d’une dizaine d’emplois est envisagée et la Réserve a prévu une grande partie d’autofinancement pour son fonctionnement, grâce à l’ouverture au public, les expositions permanentes et temporaires, la mise à disposition d’un auditorium pour les conférences…