Les stratégies de gestion des espèces exotiques envahissantes ont été l’objet d’un atelier organisé par la Réserve naturelle, du 12 au 14 mai dernier à l’hôtel Mercure. Les Marine Parks de Saba et de Saint-Eustache étaient là, aux côtés de la Réserve naturelle de Petite-Terre, le National Park de Bonaire, le Marine and Terrestrial Park d’Anguilla, le ministère de l’environnement d’Anguilla, l’ONCFS de Guadeloupe, ainsi que la très british Royal Society for the Protection of Birds (RSPB). Les deux premières journées ont été consacrées au partage des expériences, avec la présentation des différentes actions d’éradication et de contrôle des espèces invasives rencontrées dans chaque territoire. Anguilla, seule île ayant réussi à éradiquer tous les rats qui avaient envahi Dog Island grâce à un vaste et coûteux programme d’appâts empoisonnés, a été chaudement félicité, la lutte contre les espèces invasives étant un défi pour tous. Bonaire, comme Saint-Martin (lire pages 12 et 13), est confrontée à l’invasion de la plante sous-marine Halophila stipulacea. L’ONCFS de Guadeloupe, pour sa part, constate une multiplication d’iguanes verts, pendant que Saint-Eustache lutte contre les rats et les achatines, lorsque les chèvres qui raffolent des orchidées lui en laissent le temps.
La troisième journée s’est déroulée sur le terrain, à Tintamare, où la Réserve a fait une démonstration de sa méthode d’éradication des rongeurs, qui avait permis de piéger puis de tuer 211 rats et 79 souris en mars 2013.