Annoncé dans la précédente édition de ce journal, le projet BEST avance à grands pas. Rappelons qu’il s’agit pour l’Union européenne de renforcer la conservation durable de la biodiversité exceptionnelle de ses 34 territoires ultramarins et notamment de ses 15 territoires insulaires dans la Caraïbe, qu’ils soient français, néerlandais ou britanniques. L’idée est d’établir un état des lieux de la biodiversité et de ses enjeux en terme de conservation dans chacun de ces territoires, et de garantir les financements pérennes qui leur font souvent défaut aujourd’hui. En coopération avec l’IUCN (International Union for Conservation of Nature) et le CAR-SPAW (Centre d’activités régional pour les espèces et les espaces spécialement protégés de la Caraïbe), basé en Guadeloupe, la Réserve naturelle de Saint-Martin joue un rôle déterminant dans le projet, puisqu’elle va coordonner la plateforme – le «hub» – constitué par tous ces territoires. Cette mission a été confiée à Romain Renoux, en charge du pôle coopération régionale à la Réserve, en collaboration avec Amandine Vaslet, salariée du CAR-SPAW, dans le cadre de la convention liant la Réserve à ce centre. Accueillie et basée pour deux ans jusqu’en juin 2016 au sein de la Réserve, Amandine a réalisé une thèse à l’Université Antilles-Guyane de Guadeloupe sur l’écologie des poissons dans les mangroves et les herbiers. Elle s’attache aujourd’hui à prendre contact avec les acteurs locaux dans les îles concernées, afin de réaliser une note de synthèse sur les différents profils d’écosystèmes et d’identifier les priorités d’action propres à chaque territoire. Tout ce travail va se réaliser en concertation avec les réseaux et institutions locales de chaque contrée et sera partagé au fur et à mesure de son avancement. Des rencontres sont prévues et le rapport final, rédigé en anglais, servira de base de données à l’Union européenne avant de lancer les actions destinées à préserver durablement son environnement écologique dans la Caraïbe européenne… et à les financer
À Saint-Martin, Romain Renoux et Amandine Vaslet ont présenté le projet à Alex Richards, le responsable des fonds européens et de la coopération régionale. En Guadeloupe, ils ont déjà consulté le Parc national, la Direction de l’environnement, le Conseil régional et l’antenne Antilles de l’Agence des aires marines protégées.