Le dernier conseil de gestion du sanctuaire Agoa de protection des mammifères marins s’est déroulé le 11 janvier 2017 en Martinique, en deux temps.
Saint-Martin y était représenté par Ramona Connor, vice-présidente de la Collectivité ; Nicolas Maslach, directeur de la Réserve naturelle ; Bulent Gulay, président de Métimer ; Laurence Vallette pour Marine Time et Romain Renoux bien sûr, représentant d’Agoa à Saint-Martin. Le conseil s’est d’abord concentré sur quelques réalisations 2016. Notamment le whalewatching et les bonnes pratiques qui doivent accompagner cette activité. La plupart des opérateurs de whalewatching ont bénéficié d’une formation en octobre 2016, afin de les sensibiliser à ces pratiques. Également, Agoa a accompagné les organisateurs de manifestations nautiques d’envergure - Heineken Regatta à Saint-Martin, Bucket à Saint-Barth, Karujet en Guadeloupe, Jet Race en Martinique - afin d’une part de s’assurer que les participants sont bien informés de la conduite à tenir en cas de rencontre avec un mammifère marin, et d’autre part de vérifier sur le terrain l’éventuelle présence de ces animaux, afin de réduire les risques de collision. Le bilan du partenariat avec l’association «Mon école, ma baleine» a mis en lumière, outre la conception d’outils pédagogiques, des interventions dans 14 classes sur les quatre îles de la Caraïbe française, ainsi qu’une sortie en mer fin juin 2016 pour une classe de cinquième du collège de Quartier d’Orléans.
Dans un second temps, les projets 2017 ont retenu l’attention des conseillers, le principal étant le programme REMMOA - pour «recensement des mammifères marins et autre mégafaune pélagique par observation aérienne» - lancée en 2008 dans les Antilles par l’Agence des aires marines protégées. Ce programme national a pour objectif d’améliorer les connaissances sur les espèces telles que les mammifères et les oiseaux marins, les raies, les requins et les tortues marines, afin de renforcer leur protection. Les différentes zones marines couvertes par REMMOA en 2017 - Martinique, Dominique, Guadeloupe, Saint-Barth, Saint-Martin, Sint Maarten, Saba, Saint-Eustache - vont faire l’objet d’un nouveau survol. La comparaison entre les résultats des différentes phases devrait permettre d’estimer l’évolution des populations des différentes espèces et apporter des informations utiles sur la qualité du milieu marin. Le programme fournit aussi une image de la répartition en mer de certaines activités humaines - trafic maritime, pollution, pêche… - qui pourraient être sources de menaces envers la mégafaune pélagique sur cette même zone. Un second projet, baptisé CARI’MAM, a pour ambition de renforcer la coopération internationale entre plusieurs pays de la Caraïbe, dont les îles françaises, afin d’améliorer les connaissances sur les mammifères marins et la gestion des sanctuaires. Enfin, le conseil a proposé de se doter d’un arrêté préfectoral d’observation des mammifères marins qui concerneraient tous les usagers de la mer, y compris les plaisanciers, l’arrêté actuel ne concernant que les professionnels du whalewatching. Avec un tel arrêté, les règles d’approche et d’observation seulement conseillées aujourd’hui deviendraient obligatoires d