Grand nettoyage au Galion / Big cleanup at Galion
Un nouveau plan de gestion / A new Management Plan
Lancement de BioHab2 / BioHab2 Launched..
Grand nettoyage au Galion / Big cleanup at Galion
Un nouveau plan de gestion / A new Management Plan
Lancement de BioHab2 / BioHab2 Launched..
Le plan de gestion, obligation réglementaire pour toutes les réserves naturelles, est la feuille de route des gestionnaires. Il constitue un document essentiel à l’organisation, au suivi et à l’évaluation de la gestion de la Réserve. Le premier plan de gestion de la Réserve naturelle étant arrivé à échéance, il était nécessaire de l’évaluer et d’en réaliser un second. La Réserve a confié cette mission d’envergure à Amandine Vaslet, docteur en biologie marine.
L’évaluation du premier plan de gestion s’est avérée très positive, puisque 61% des 104 actions préconisées ont été entièrement réalisées et 22 actions à plus de 75%. Seules 4 n’ont pas été réalisées, dont la réintroduction de l’iguane des Petites Antilles Iguana delicatissima, en raison de l’explosion des populations d’iguanes communs Iguana iguana, dont l’espèce n’est plus protégée, mais pas chassable.
Cette méthodologie place l’évaluation des actions définies au coeur du plan de gestion.
À partir de cet objectif central, 9 objectifs à long terme - au lieu de 7 dans le plan de gestion précédent - ont été définis pour la préservation du patrimoine naturel.
Ces 5 facteurs clés sont :
Les 3 types d’indicateurs :
Chaque action est inscrite sur une fiche qui reprend l’objectif de l’action, sa localisation, sa période de réalisation, ainsi que les moyens humains, matériels et financiers nécessaires, les financements possibles et les indicateurs retenus pour l’évaluer. Le plan de gestion et sa synthèse sont consultables sur le site de la Réserve naturelle de Saint-Martin.
Comme chaque année depuis 2007, le suivi scientifique annuel des récifs et herbiers a eu lieu, en mars 2018.
L’objectif est de documenter l’évolution des fonds marins, Comme d’habitude également, un garde de la réserve naturelle de Petite-Terre et un autre de l’Agence territoriale de l’environnement de Saint-Barth étaient présents, afin d’aider l’équipe de Saint-Martin à collecter les données sous l’eau, sur les sites du Rocher Créole, de Pinel et de Tintamare et, hors de la Réserve, sur le site de Fish Pot, dans le canal d’Anguilla. L’espace marin apparaît moins touché que l’espace terrestre, avec tout de même des zones coralliennes très impactées. Toutefois, si l’impact physique semble avoir été limité sur les récifs et les herbiers, les importants déplacements de sédiments consécutifs à Irma continuent de leur nuire. Ainsi que les rejets d’eaux usées non traitées.
Dans notre dernière édition, nous annoncions qu’il ne restait qu’une vingtaine de parpaings sur les quelques 300 utilisés par la Réserve pour construire les neuf structures des habitats artificiels “BioHab” implantés dans la réserve, après le passage d’Irma.
Le projet n’est pas abandonné pour autant, puisque la Réserve met en place BioHab 2, avec le soutien financier de l’Agence Française de la Biodiversité et la Fondation Veolia, mais cette fois sur deux sites de la réserve.
Plus d’une dizaine d’habitats artificiels ont été réalisés par l’équipe de la Réserve. Si les solutions techniques déjà éprouvées ont été une nouvelle fois utilisées, l’enjeu est cette fois de faire également appel à des matériaux recyclés. Ces habitats artificiels ont pour vocation de proposer un milieu constitué d’une multitude de cachettes, pour être colonisés par les nombreuses espèces qui s’étaient rapidement appropriées l’aire du premier projet.
Ainsi certain débris d’Irma ont une deuxième vie et contribuent à la reconquête de la biodiversité sous-marine.
Un an après sa première mission dans les eaux de Saint-Martin, Fanny Kerninon était en mai dernier de retour sur notre île. Avec les agents de la Réserve, elle a plongé sur quatre stations d’herbiers : à Grand- Case, au Rocher Créole, au Galion et à Tintamare. En thèse à l’université de Bretagne occidentale et en collaboration avec l’IFRECOR pour qui elle coordonne l’observatoire des herbiers de l’Outre-mer français, la jeune femme plonge sur les fonds marins tropicaux du monde entier, de la Caraïbe à l’Océan Indien. Elle a pour objectif de produire une boîte à outils “suivi des herbiers” et des indicateurs qui permettront aux gestionnaires de suivre l’état de santé de “leurs” herbiers, très différents les uns des autres. L’enjeu pour Fanny est ainsi de développer des outils standards communs utilisables par tous, sur tous les types d’herbiers. Cette scientifique a représenté l’Outre-mer français à l’occasion de la World Seagrass Conference, du 11 au 17 juin 2018 à Singapour.
Saint-Martin est l’un des premiers sites ultramarins pour lesquels un suivi des herbiers a été mis en place, il y a déjà dix ans. La Réserve naturelle en est l’un des initiateurs et ce suivi collaboratif est considéré comme très complet par les scientifiques qui le connaissent.
L’équipe de scientifiques américains de l’Université de Floride (FIU), dont le Docteur Jeremy Kizska, ont été à nouveau accueillis par la Réserve à l’occasion de leur troisième mission. Du 18 au 22 juin 2018, à baie blanche à Tintamare, les tortues vertes ont fait l’objet de recherches consistant à mieux connaître les relations qu’elles entretiennent avec les herbiers, actuellement colonisés par Halophila stipulacea. Cette espèce invasive a été introduite par l’intermédiaire des ancres et des eaux de ballastes de bateaux et grignote peu à peu de l’espace dans l’herbier sous-marin, où elle entre en compétition avec les espèces natives : Syringodium et Thalassia. Ils ont observé la localisation des reptiles sous-marins au fur et à mesure de la journée, mais aussi leur activité et tenté d’identifier quelles algues figuraient à leur menu. Cette étude va aussi permettre d’estimer la population de tortues fréquentant l’herbier de baie Blanche et si elle a été impactée par Irma. La seule donnée dont la Réserve disposait jusqu’alors était le fait de ne pas avoir trouvé de cadavre d’animal. Les premiers résultats dont l’analyse fine reste à effectuer, semblent traduire un bouleversement des habitudes des tortues vertes en Guadeloupe comme à Saint-Martin, des suites d’Irma et des autres évènements météorologiques subis fin 2017. Cette étude devait également être l’occasion de réaliser des prélèvements de peau pour ouvrir la voie à une première étude locale sur la fibropapillomatose, cet herpès virus qui touchent certaines tortues dans le monde entier, avec des facteurs déclencheurs du risque de la maladie que l’on commence à connaître.
La saison de ponte 2018 des tortues marines a commencé et se poursuivra jusqu’en novembre. L’équipe d’écovolontaires bénévoles chargés d’arpenter les plages dans l’espoir de relever les traces d’une tortue venue pondre s’est réduite à une petite trentaine cette année. Aucune trace n’avait été relevée au début du mois de juin, mais rien d’alarmant. En effet, à cette heure, ce n’est pas moins de 6 traces enregistrées pour les plages de Tintamarre, soit l’exacte équivalant de l’activité de ponte enregistrée à la même époque en 2017. Julien Chalifour, en charge du Pôle scientifique de la Réserve, attend la fin de la saison pour se prononcer sur les éventuelles conséquences de la perturbation des plages par le cyclone, ainsi que des conditions climatiques inhabituelles, sur la ponte des tortues.
Contacter pour cela science@rnsm.org.
Suzanne Gonnier, 22 ans, étudiante à l’école nationale supérieure de paysage de Versailles (ENSP), a été accueillie en stage à la Réserve naturelle en juin et juillet 2018. Future paysagiste- concepteur, elle a fait le choix de venir à la Réserve naturelle afin d’approcher un acteur de la gestion du territoire, dans l’idée de commencer sa carrière dans un espace protégé. Sa mission a été de proposer un programme de réhabilitation de l’étang des Salines d’Orient, mis à mal par Irma. L’idée aujourd’hui est de concilier régénération et conservation des écosystèmes et découverte par le public. Elle a travaillé sur une zone de vasière, endroit de prédilection des oiseaux nicheurs, et préconise d’une part de retracer des canaux dans cette vasière et d’autre part d’en stabiliser les berges par des plantations de palétuviers issus d’une pépinière à créer avec le concours des enfants du Collège de Quartier d’Orléans, investis dans le programme d’Aire Marine Educative de la Baie du Galion. Ces aménagements viendront isoler les zones de nichage et de repos de l’avifaune qui pouvait précédemment être dérangée par des prédateurs terrestres. Ces nouvelles zones de rassemblement pourront également permettre le développement d’activités telles que le birdwatching. Ce travail vient alimenter la réflexion quant à la réhabilitation et à la gestion de ce site classé en Réserve naturelle nationale et labélisé Ramsar et Spaw pour la richesse des écosystèmes qu’il abrite.
Du 1er février au 31 mai 2018, les gardes de la Réserve naturelle ont procédé à 95 contrôles conformes et 10 autres contrôles qui se sont avérés non conformes :
Aucun procès-verbal n’a été dressé, mais la loi a été rappelée aux contrevenants.
Une équipe d’Ushuaia TV était à Saint-Martin fin janvier afin de réaliser un reportage sur les conséquences d’Irma, que la chaîne décrit comme “une expérience inédite : le chaos climatique”. Intitulé “Sous le chaos, la plage”, le reportage a été diffusé le samedi 23 et le jeudi 28 juin et reste accessible sur le site d’Ushuaia TV. La Réserve naturelle a été sollicitée pour la partie environnementale de l’émission. Julien Chalifour, Chris Joe, Ashley Daniel et Vincent Oliva ont transporté les preneurs d’images à Pinel, Tintamare et au Rocher Créole, à bord du bateau de la Réserve. Ils les ont également accompagnés sous l’eau, pendant la prise d’une vidéo sous-marine sur le site du Remorqueur, à Tintamare.
Bel article d’Alexis Valois et d’Alexis Rosenfeld dans l’édition 449 du mois de juillet du magazine Ça m’intéresse. Présent à Saint-Martin après Irma, le couple a accompagné l’équipe de la Réserve naturelle en plongée et fait le point sur les capacités d’adaptation des coraux pour leur survie, face à toutes les agressions extérieures.
Le rapport d’activité 2017 de la Réserve naturelle, le budget 2017 et le nouveau plan de gestion 2018 - 2027 ont été présentés à l’occasion du comité consultatif de la Réserve, qui s’est tenu le 5 juin 2018 en préfecture, en présence des membres de ce comité, présidé par la préfète Anne Laubies. Nicolas Maslach a détaillé les actions de la Réserve en 2017 - que l’on peut retrouver sur le site de la Réserve naturelle dans les éditions précédentes de ce journal - mais a également exposé les projets 2018, parmi lesquels la remise en état des équipements impactés par Irma, la création d’une pépinière d’essences exclusivement locales, notamment pour les espèces protégées (gaïacs et melocactus intortus), ainsi que la lutte contre les nuisibles et certaines espèces invasives (rats, chèvres, iguanes communs) dans les espaces classés en réserve naturelle. Amandine Vaslet a présenté en détail le plan de gestion 2018 - 2027, qu’elle a réalisé après avoir fait l’évaluation du premier plan de gestion (lire article page 3). Le comité consultatif a validé le rapport d’activité 2017 de la Réserve naturelle, son budget 2017 et son nouveau plan de gestion.
Les gestionnaires d’espaces protégés de Saint-Eustache (STENAPA), Saba (Marine Park), Saint-Barth (Agence territoriale de l’environnement), Sint Maarten (Nature Foundation) et Saint-Martin (Réserve naturelle) se sont réunis à Saint-Martin la dernière semaine de mai pour un atelier technique organisé par le Global Coral Reef Monitoring Network (GCRNN) et le CAR-SPAW, qui interviennent régulièrement auprès de leurs partenaires. Le thème de cette nouvelle formation a concerné les techniques standards de suivi biophysique des récifs coralliens, mais également de la composante socio-économique qui y est associée. La question a été de savoir comment évaluer l’état de santé d’un récif et de ses peuplements, mais également comment étudier les usages sociaux et culturels ainsi que les activités économiques reposant sur l’existence de ce récif. Un exemple concret a concerné l’îlet Pinel et son sentier sousmarin, suivi de près par la Réserve. Questions : comment les habitants du quartier tout proche de Cul-de-Sac perçoivent-ils le site ? Quelles pratiques y sont-elles associées ? Et tout particulièrement pour les acteurs économiques ayant une activité à Pinel ? Deux équipes sont ensuite parties sur le terrain. La première a plongé sur le sentier sous-marin et la seconde est allée à la rencontre des résidents de Cul-de-Sac et des socioprofessionnels concernés. L’idée était de se former à l’approche permettant d’identifier des conflits ou des incompréhensions, des améliorations à amener en faveur de la gestion du site, dans une optique de développement soutenable et dans l’objectif d’harmoniser toutes les composantes au mieux. Une étude approfondie sera conduite dans les années à venir pour mettre en pratique les connaissances acquises et adapter la gestion du site.
Le nettoyage et la réparation des dégâts provoqués par Irma sur les sites du Conservatoire du littoral ont donné lieu à un plan stratégique, qui se décompose en quatre grandes actions financées par l’Agence Française de la Biodiversité à hauteur de 80%, par l’Etat dans le cadre de la reconstruction post-cyclone (phase de nettoyage des sites) et sur les fonds propres du Conservatoire.
La première manoeuvre a consisté à prendre des photos aériennes à l’aide d’un drone, tout particulièrement au-dessus des étangs, afin d’identifier l’impact sur la mangrove, de vérifier l’état des exutoires et de repérer les déchets dans les endroits les plus inaccessibles. La comparaison avec des photos aériennes prises en juin 2017 a permis d’estimer au mieux l’impact du cyclone sur ces milieux humides.
La seconde mission a demandé la coopération de l’écologue Mélanie Haerteman et d’Anne-Marie Bouillé, chargée de mission du Conservatoire à Saint-Martin. En mars, elles ont effectuées un état des lieux de la faune et de la flore, des mesures hydrologiques - température, oxygénation, salinité, courants - mais aussi la cartographie des déchets. L’étang des Salines d’Orient, l’étang aux Poissons, l’étang de la Barrière, l’étang de Chevrise, la mare Lucas, l’étang Guichard et les étangs de l’aéroport, du cimetière de Grand-Case et des Terres Basses ont été visités, ainsi que l’îlet Pinel. Une fiche définit aujourd’hui la priorité sur chaque site, les actions à éviter et celles à favoriser. L’étang de la Barrière, dont la mangrove a été la plus impactée, figure tout en haut de la liste.
La troisième action, a démarré le 2 juillet 2018 au Galion avec le nettoyage du site. Il s’agit d’évacuer des centaines de tonnes de déchets : des charpentes entières envolées depuis le Club Orient et les carbets de la Baie Orientale, aux tôles, jets ski, containers, voitures et sacs en plastique… L’entreprise locale ayant remporté l’appel d’offres lancé le 15 mai dispose de deux mois pour débarrasser l’ensemble des sites du Conservatoire des déchets les plus encombrants. Parallèlement, avec le soutien de la Fondation de France, l’association d’insertion ACED bénéficie d’un délai de six mois pour collecter les plus petits déchets, sur les mêmes sites, et a commencé sa mission le même jour sur le site de la mare Lucas, à Oyster Pond. Également, une centaine de scouts de France se sont engagés à nettoyer les abords du Galion, du 14 au 22 juillet. Ils prennent la relève d’une vingtaine de scouts belges, en action à l’étang de Chevrise du 2 au 13 juillet. L’ensemble des déchets est traité par l’Ecosite, qui a accordé une gratuité totale de ses services à l’ACED et à la Réserve naturelle, et des tarifs préférentiels à l’opérateur local. Et, dans l’optique de repeupler la mangrove, la Réserve naturelle collecte sur les étangs des graines de palétuviers et met en place une pépinière.
Une fois les sites débarrassés de tous les déchets, viendra l’heure de réparer ou reconstruire les aménagements endommagés : observatoires aux oiseaux, carbets, signalétique, sentiers... Rendez-vous dans notre prochaine édition.
Le 16 mai 2018, le Conservatoire du littoral a invité les services de l’État et de la Collectivité à découvrir les projets qu’il va mettre en oeuvre avec la Réserve naturelle. Le projet principal concerne l’aménagement du site du Galion, pour lequel une convention tripartite est en cours de finalisation, entre le Conservatoire, la Réserve naturelle et la Collectivité. Il est prévu d’aménager une zone de stationnement des véhicules. Sur la plage, des carbets seront à la disposition du public, ainsi qu’un point de restauration légère. Une aire de jeux pour les enfants est inscrite au programme, ainsi que deux terrains pour les amateurs de beach volley. L’idée majeure est de conserver l’aspect naturel du site et de travailler en faveur de la faune, de la flore et des habitats naturels.
Inaugurée en mars 2018 sur le site de Babit Point par Anne-Marie Bouillé, chargée de mission du Conservatoire du littoral à Saint-Martin, une table d’orientation permet au public d’identifier le magnifique paysage surplombant les rouleaux de l’Océan Atlantique d’un côté et les collines environnantes de l’autre. Cette table en lave, qui résistera à l’épreuve du temps, fait partie du programme de restauration écologique et paysagère de Babit Point mené par le Conservatoire du littoral et la Réserve naturelle, en concertation avec les riverains. Les membres de l’association syndicale libre d’Oyster Pond, ont souhaité en juin 2013 la cession au Conservatoire du littoral d’une parcelle de 4,7 hectares à Babit Point. Cette acquisition s’est ajoutée à l’achat d’une parcelle de 1,8 hectare en avril 2013 par le Conservatoire auprès des propriétaires vendeurs. Le projet a commencé par la démolition d’une maison en ruines en 2014 et s’est poursuivi par l’installation d’une clôture en bois en 2015. La prochaine étape consistera à aménager une zone d’accueil pour le public et un sentier botanique. La totalité de ce programme a été financée à 80% par l’État, dans le cadre du contrat de développement, et à 20% par les fonds propres du Conservatoire du littoral, pour un total de 112 231 euros.
Nicolas Maslach, directeur de la Réserve naturelle, a participé le 7 juin 2018 à la Maison des Océans, à Paris, au Congrès français de la nature, organisé par le comité français de l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature), qui célébrait 25 ans d’existence. L’UICN est la principale organisation non gouvernementale mondiale consacrée à la conservation de la nature. Le prochain Congrès mondial de la nature, qui a lieu tous les quatre ans, se tiendra en 2020 à Marseille. Les sujets prioritaires à aborder à Marseille en 2020 ont fait l’objet d’échanges avec les participants. Également, Jean- François Sylvain, président de la Fondation pour la recherche sur la biodiversité (FRB) a animé une présentation sur l’état des lieux de la biodiversité dans le monde, qui subit des pressions croissantes et pour laquelle la science prévoit des perspectives dramatiques. Il a exhorté les États à faire de la préservation et de l’usage durable de la biodiversité une priorité stratégique, politique et économique. Il a toutefois émis une note optimiste concernant la France, où l’opinion publique, le monde de l’entreprise et une partie du monde politique se mobilisent déjà en ce sens.
Le séminaire “outre-mer” annuel de l’Agence française de la biodiversité s’est tenu du 9 au 11 avril 2018 à Paris. Il avait pour objectif de faire l’état des actions engagées pour la biodiversité dans les territoires ultra- marins, d’identifier les attentes de ces territoires vis-à-vis de l’AFB et de définir de nouveaux modes de collaboration. Pour les 150 participants, ce séminaire a été l’occasion de partager les expériences propres à leur territoire ultramarin, de la Guyane à La Réunion, en passant par la Nouvelle-Calédonie et Saint-Martin bien sûr, représenté par Nicolas Maslach. Après une présentation des enjeux de la conservation de la biodiversité dans les territoires ultramarins, une dizaine d’ateliers ont permis aux séminaristes de plancher sur des sujets aussi divers que la protection des récifs coralliens et des écosystèmes associés ou le développement économique face à la biodiversité.
Nicolas Maslach était invité le 29 mars 2018 à assister à la septième édition du Forum Impact2, dans la salle des fêtes de l’Hôtel de Ville de Paris. Plusieurs thèmes étaient à l’ordre du jour, dont l’économie sociale et solidaire, l’écologie et le développement durable, et l’intelligence artificielle. Anne Hidalgo, maire de Paris, a ouvert le Forum avant de laisser la parole aux intervenants, parmi lesquels le ministre de l’Écologie, Nicolas Hulot, le député et mathématicien Cédric Villani, le président du Comité olympique Tony Estanguet et l’astronaute Thomas Pesquet. Une cinquantaine de territoires et pays était représentée - dont Saint-Martin - par un millier de représentants. Impact2 est organisé chaque année à Paris par INCO, premier consortium mondial de la nouvelle économie solidaire et durable.