L’appel d’offres du projet tant attendu d’aménagement des abords de la plage du Galion par le Conservatoire du littoral sera lancé avant l’été et composé de trois lots. Le premier pour la démolition des murets récents, le nettoyage et le débroussaillage du site. Le second pour le terrassement, la voirie et les réseaux divers, l’impératif étant de revenir au plus près de la zone naturelle et de ne rien créer en “dur”, sauf la route, qui sera simplement recompactée pour l’aplanir. Le troisième pour la mise en place de cinq carbets de pique-nique, un abri à poubelles, deux toilettes sèches, un deck en bois pour la restauration, le balisage et la signalétique. Une aire de stationnement d’une centaine de places, en retrait de la plage, ainsi qu’une zone de parking pour les autobus, seront délimitées par des pieux en bois et des ganivelles basses guideront les usagers vers la plage, en toute sécurité. L’accès au plus près de la plage sera exclusivement autorisé aux pêcheurs et au club de surf, qui disposeront d’une clé pour l’ouvrir. Deux terrains de beach volley sont prévus et les enfants ne sont bien sûr pas oubliés avec une aire de jeux dont nous ne parlerons pas encore, afin de leur réserver la surprise. Ce projet, typique des réalisations du Conservatoire, est cofinancé par le contrat de développement, à 80% pour l’État et 20% pour le Conservatoire. Un appel à projet sera lancé en parallèle pour un restaurant ambulant, écologique évidemment !
Journal-31
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Optimiser les moyens de gestion
Toute l’équipe de la Réserve naturelle de Saint-Martin vous souhaite une belle année 2018. The entire staff of the Réserve Naturelle of Saint Martin wishes you a fabulous new year 2018
L’amélioration des connaissances sur les espaces et les espèces protégées
L’enregistreur acoustique autonome, installé dans les eaux de la Réserve naturelle en décembre 2016 par trois chercheurs américains de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) et un chercheur de l’Université de Floride, a dépassé les attentes des scientifiques. Ce piège acoustique déployé par 16 mètres de fond a enregistré 1 heure toutes les 4 heures sur 137 jours et les enregistrements révèlent la présence de chants sur 123 des 137 jours étudiés. Des chants ont été enregistrés au cours de la période s’étendant du premier au dernier jour, signifiant que la période de présence des animaux dépassait donc celle de l’étude. Des enregistrements ont eu lieu fin juin et font partie des plus tardifs pour l’ensemble des localités étudiées. Les données traduisent également la présence de dauphins. Ces quatre scientifiques travaillent dans le cadre d’une mission de suivi des baleines à bosse et autres mammifères marins baptisée CHAMP, pour “Caribbean Humpback Acoustic Monitoring Program”. D’autres résultats et études restent à venir.
Du 4 au 6 décembre 2017, le diagnostic Reef Check s’est déroulé comme chaque année depuis avril 2008. Cette dixième édition a concerné le site historique du Galion, ainsi que les trois sites étudiés depuis trois ans : Caye Verte, Pinel et le Rocher Créole. Les données collectées n’ont pas encore été traitées, mais peu d’impact a été relevé sur la faune et la flore fixée (corail, gorgones, éponges...). La faune mobile - poissons et crustacés - semble en revanche avoir été perturbée et modifiée, mais seule l’exploitation des données permettra de déterminer exactement son état. Une faible présence de déchets post Irma a été observée sur ces quatre sites sous-marins, hormis au Rocher Créole où il faudra dégager mâts, bômes et cordages. Le suivi mondial Reef Check permet de contribuer à l’évaluation globale de l’état de santé des récifs coralliens. Les données seront transmises à Reef check France pour alimenter la base de données Reef Check International. Comme chaque année, elles feront l’objet d’un rapport consultable en ligne sur le site internet de la Réserve naturelle.
La cinquantaine d’écovolontaires dédiée au suivi des pontes de tortues marines a procédé en 2017 à 315 patrouilles de reconnaissance sur les onze plages retenues par la Réserve. Ils ont relevé 131 traces, dont 96 dataient de moins de 24 heures. 94 traces ont été laissées par des tortues vertes et 36 par des tortues imbriquées. Un tiers des traces ont donné lieu à une ponte. D’autres traces ont été relevées sur l’île, en dehors des onze plages arpentées par les écovolontaires, et notamment 8 traces de tortues luth, dont 6 sur la baie Orientale. Deux émergences de tortues luth ont été signalées en 2017, l’une sur la baie Orientale et l’autre près de la Samanna, à Baie Longue. Irma a bien entendu eu un impact sur le suivi des pontes, qui s’est arrêté net le 6 septembre, le quotidien des écovolontaires s’étant brusquement beaucoup compliqué. Pour la première fois depuis son lancement en 2009, le suivi déplore trois mois d’observation en moins. La saison de ponte 2018 sera très intéressante à suivre et la Réserve fera une nouvelle fois appel aux bonnes volontés
Il ne reste qu’une vingtaine de parpaings sur les quelque 300 utilisés par la Réserve pour construire les neuf structures des habitats artificiels “BioHab” implantés au large de Petites Cayes, après le passage d’Irma! Où sont passés les 280 autres blocs de béton? Des investigations complémentaires seront menées lorsque la mer sera de nouveau calme et limpide, mais pour Julien Chalifour, en charge du pôle scientifique, ce phénomène reste difficile à comprendre. À Pinel, en revanche, le récif artificiel moins exposé à la houle a subi, mais a tenu face aux éléments, malgré la faible profondeur de son site d’implantation.
Depuis novembre, la turbidité de l’eau de mer chargée en sédiments et la houle souvent forte rendent les plongées difficiles et il reste à la Réserve de nombreux sites à évaluer après Irma. Le cyclone a toutefois gravement sévi sur deux sites localisés il y a quelques années en raison de leur densité intéressante en coraux cornes d’élan (Acropora palmata) et cornes de cerf (Acropora cervicornis). La majorité des branches de ces coraux ont été cassées et il ne reste que les souches des colonies, alors qu’une multitude de fragments de corail jonchent le sol. Ces deux sites - la baie de North Cove à Tintamare et la pointe rocheuse située au sud de la baie Orientale - représentaient un refuge pour ces deux espèces de coraux branchus en raison de la température plus fraîche de leurs eaux, régulièrement renouvelée par le mouvement des vagues.
Où sont passés les oiseaux? La Réserve naturelle se posait déjà cette question au lendemain du passage d’Irma et n’a pas la réponse. Le suivi scientifique opéré en novembre et en décembre par Caroline Fleury et Ashley Daniel a mis en évidence la présence d’environ un tiers seulement des effectifs habituellement présents les années précédentes. Exemple : entre 164 et 372 échasses d’Amérique avaient été comptées chaque mois en 2016 alors que 65 individus ont été dénombrés en novembre 2017 et seulement 9 en décembre. Du côté des anatidés, parmi lesquels le canard des Bahamas, 102 individus de cette espèce avaient été repérés en décembre 2016 et seulement 43 à la même période cette année. Le niveau d’eau très élevé, notamment à l’étang Guichard, explique en revanche la raréfaction des petits échassiers, tels les chevaliers et les pluviers. L’étang Guichard a toutefois offert un lot de consolation à l’équipe, avec la présence le même jour de décembre de trois espèces assez rares : un canard souchet, un couple de canards pilet et deux fuligules à tête noire.
La maîtrise des impacts anthropiques sur les espaces protégés
Suite à la prise d’un nouvel arrêté encadrant l’approche des cétacés dans les eaux sous juridiction française dans les Antilles le 15 Mars dernier, le Conseil de gestion d’Agoa, qui s’est tenu en Martinique les 29 et 30 novembre, avait pour mission d’élaborer en cohérence une charte des bonnes pratiques du whale watching. Si l’arrêté interdit à toute personne d’approcher un mammifère marin à moins de 300 mètres, une dérogation peut être accordée par les Affaires maritimes, pour peu que le demandeur ait été formé aux bonnes pratiques du whale watching, dispensées par Agoa dans ses nouvelles sessions de formation, et qu’il accepte de signer la charte correspondante. Le 30 novembre, la “charte pour une pratique responsable des activités commerciales d’observation des mammifères marins dans le sanctuaire Agoa” a été soumise au conseil de gestion qui, après examen, a soulevé quelques points de désaccord. Cette charte sera donc mise en place et restera ouverte à évolutions, après examen du conseil. A Saint-Martin, AGOA est représenté par son correspondant local Nicolas Maslach, qui siège par ailleurs au Conseil de gestion avec Julien Chalifour, son suppléant, au sein du Collège des gestionnaires. Agoa a accueilli un nouveau membre au sein de son conseil de gestion en la personne de Michel Vély, président de l’association Megaptera, dont une antenne vient d’être créée à Saint-Barthélemy. Megaptera et la Réserve naturelle collaborent depuis 4 ans sur le programme Megara de suivi scientifique de la migration des baleines à bosse dans nos eaux.
Sept signalements de tortues échouées ou en détresse ont eu lieu en 2017, dont quatre de tortues mortes. Cinq de ces signalements étaient situés en dehors de la Réserve naturelle. La collision avec bateau à moteur représente la première cause de mortalité pour ces reptiles protégés à Saint-Martin, suivie par la fibropapillomatose. Cet herpès virus, originellement connu dans les eaux de Tahiti, touche à présent les tortues du monde entier. L’occurrence de cette maladie, normalement non transmissible à l’homme, souligne l’importance de ne pas toucher les tortues, notamment pour ne pas en favoriser la diffusion ou le déclenchement d’un individu à l’autre. Deux tortues ont bien failli être victimes d’actes de braconnage, mais ont pu être libérées grâce à la réactivité des témoins et être remises à l’eau. À savoir : leur capture accidentelle par des filets à lambis est la première cause de mortalité des tortues marines en Guadeloupe et en Martinique.
La restauration des milieux et des populations dégradées
Courant septembre, P.C., un entrepreneur connu de la baie Orientale, sans aucune autorisation et en infraction caractérisée avec la réglementation de la Réserve, a entreposé aux abords de l’étang des Salines d’orient, sur un site classé en réserve naturelle, des encombrants collectés sur la baie Orientale. Un procès-verbal est en cours de transmission au parquet. L’ennui supplémentaire est que des particuliers ont déversé leurs déchets au même endroit, imaginant peutêtre qu’il s’agissait d’un site officiel de dépôt de débris cycloniques. Ces déchets ont depuis été transportés à l’écosite de Grandes Cayes.
Réceptacle d’une innombrable quantité de déchets de toutes tailles et de toutes origines amenés par Irma, le site du Galion fait l’objet depuis le mois d’octobre de régulières opérations de nettoyage et reprend ses couleurs naturelles. En octobre, la Réserve a consacré plusieurs jours au nettoyage de la plage et de ses alentours au Galion. L’équipe s’est notamment greffée à la cinquantaine de volontaires du groupe Clean St-Martin, qui a réalisé un travail remarquable en rassemblant en tas le long de la route du Galion les déchets collectés sur la plage, qu’il ne restait plus qu’à transporter vers l’écosite. A ce titre, l’équipe de la réserve remercie tous les bénévoles, Verde SXM qui prend en charge tous ces détritus gratuitement, Jardinia qui a mis une benne à disposition au Galion puis s’occupe de son transport vers l’écosite, ainsi que le RSMA de Guadeloupe, qui a nettoyé les abords de la route entre les Salines d’Orient et l’étang aux Poissons avant son départ de l’île. En novembre et en décembre, avec l’aide de l’association What De 9 et une société de BTP de Quartier d’Orléans, l’équipe de la Réserve a nettoyé une partie des abords de la plage. Parallèlement, toujours au Galion, quatre agents de la Réserve ont collecté près de 20 tonnes de déchets en travaillant d’arrache- pied pendant 19 jours. L’idée, pour la Réserve, est de rendre cette plage publique accessible à la population le plus rapidement possible. Il faudra toutefois prendre garde où l’on met les pieds, car il reste de nombreux déchets sous l’eau.
What De 9, association locale saint-martinoise, en partenariat avec Contour Global, a récemment contacté la Réserve en lui proposant d’une part de renouveler les opérations de nettoyage des sites naturels, mais également de lui faire don de tout le matériel de nettoyage acheminé par elle : râteaux, pelles, outils, gants... Merci ! Parallèlement, l’association Clean St-Martin monte en puissance en s’attaquant au nettoyage de la mangrove située derrière les anciens carbets de la baie Orientale. Cette action est complémentaire des actions menées par la Réserve, le site en question étant située hors du territoire de la Réserve et envahi de déchets de toutes sortes. Clean St-Martin accueille dans la bonne humeur toutes les bonnes volontés. Plus de détails sur la page facebook de l’association.
Mi-décembre, la Réserve s’est attaquée au nettoyage de l’îlet Pinel et notamment à l’arrière de la plage, au sud, squattée depuis plus de vingt ans sans droit ni titre par un particulier. Cet individu a été informé qu’il pouvait récupérer ses affaires personnelles sous quinzaine, le reste de son installation ayant été brûlé sur place. Irma n’a pas épargné Pinel : le ponton et le carbet du sentier sous-marin ont disparu, ainsi que l’un des deux carbets du sentier de découverte, l’autre étant quasiment détruit. Il reste à présent à sécuriser le site en déblayant les débris présentant un danger pour le public. Fin décembre, la Réserve s’est déplacée à Tintamare, où les six tables en bois scellées dans des blocs de béton ont été déplacées en arrière plage par Irma, et bien sûr abimées. L’idée aujourd’hui est d’arriver à reconstituer quatre tables avec les éléments restants des six anciennes tables.
La communication et l’éducation environnementale
Dès le lendemain du passage d’Irma, la Réserve s’est inquiétée sur ses capacités financières à réparer les dégâts. Plus de la moitié du budget de la réserve repose en effet sur sa capacité à s’autofinancer, à hauteur de 470 000 euros par an, grâce aux activités économiques et écotouristiques autorisées à travailler sur ses plus beaux sites et dont la plupart seront au point mort en 2018. Sachant que les dommages infligés par Irma aux sites protégés sont estimés à près de 850 000 euros pour les seuls aménagements, la réserve a décidé de lancer un financement participatif sur le site “gofundme”. L’idée était d’inviter les amis de l’environnement à soutenir financièrement la Réserve dans sa nouvelle mission, afin de sauver la biodiversité de ces espaces exceptionnels et qu’ils retrouvent leur beauté originelle. Bilan : 90 donateurs ont permis de récolter 7 600 euros. Une somme bien éloignée des besoins de la Réserve, mais non négligeable, et qui a été utilisée pour financer les premières opérations de nettoyage. Merci à tous les participants !
À Saint-Martin mi-décembre 2017, la journaliste Alexie Valois et le photographe Alexis Rosenfeld avaient l’intention de faire le point sur la situation de l’île presque 4 mois après le passage du cyclone Irma. Mais leur rencontre avec l’équipe de la Réserve naturelle les a incités à s’intéresser surtout aux sites protégés et tout particulièrement au milieu sous-marin. Cet article et ses photos exceptionnelles, parus dans l’édition de VSD du 4 janvier 2018, mettent en valeur le travail effectué depuis 20 ans par la Réserve naturelle à Saint-Martin et font mieux comprendre l’ampleur de la tâche exigée pour que ces milieux naturels retrouvent leur santé et le visage qui était le leur avant cette catastrophe.
Si la reconstruction de Saint-Martin n’avance qu’à petits pas, la végétation reprend rapidement ses droits et il devient urgent de nettoyer les espaces naturels avant que les déchets ne soient complètement recouverts par les lianes et les jeunes pousses. Ainsi, le Conservatoire du littoral a lancé un appel d’offres pour le nettoyage de tous ses sites de Saint-Martin, qui s’effectuera sous la surveillance de la Réserve naturelle. Cette opération va particulièrement concerner les sites de la route du Galion, de l’étang de la Barrière, de l’étang de Chevrise, de la baie Lucas, des Salines d’orient, de l’étang aux Poissons et de l’étang de l’anse Marcel. Il faudra par exemple retirer une voiture de l’étang de la Barrière et un conteneur de la mare Lucas. Une fois ces efforts accomplis, il restera à remettre en place les observatoires aux oiseaux détruits par le cyclone, dont l’observatoire de l’étang du cimetière de Grand-Case, détruit pour sa part lors du stockage des déchets cycloniques entreposés là par la Collectivité.
Mi-décembre, le Conservatoire du littoral a mandaté une société saint-martinoise pour détruire le
refuge pour chiens illégalement installé au Galion et condamné par décision de justice à être démoli.
La même société a également enlevé les gravats et les restes du bâtiment abritant le générateur du
restaurant implanté depuis des années sur le site sans autorisation et sommé de quitter les lieux par
le Conservatoire.
L’optimisation des moyens pour assurer la qualité des missions
Depuis le passage d’Irma, la vie de la Réserve a repris un cours un peu plus normal le 22 novembre avec la participation de Nicolas Maslach et de Franck Roncuzzi au “Copolen”, le comité de pilotage de la police de l’environnement, en Guadeloupe. Organisée à la demande du parquet de Basse-Terre, cette réunion a eu pour objectif de mettre en place une stratégie opérationnelle de contrôle des espaces protégés régi par le code de l’environnement. Les quatre thèmes concernés lors de ce comité ont été l’assainissement, l’urbanisme, les espèces protégées et la pollution. Le directeur de la Réserve de Saint-Martin, Nicolas Maslach, et le responsable du pôle aménagements, surveillance et police de l’environnement, Franck Roncuzzi, ont travaillé aux côtés des procureurs de Basse-Terre, d’une juriste, du directeur de la Direction de l’environnement (DEAL) et de représentants de la gendarmerie, du Conservatoire du littoral, de l’ONCFS, de l’ONF, de l’Agence française de la biodiversité et de la Réserve de Saint-Barthélemy.
Le renforcement de l’intégration régionale
La ministre des Outre-mer, Annick Girardin, a inauguré l’exposition Escales Outre-mer le 30 novembre au ministère, en présence des médias, de groupes scolaires et de la Réserve naturelle de Saint-Martin, représentée par son directeur, Nicolas Maslach. Celui-ci a pu s’entretenir quelques minutes avec la ministre à propos des impacts d’Irma dans la Réserve naturelle et des actions de reconquête mises en place dans les mois qui ont suivi et ceux à venir. L’exposition, fruit d’un travail collectif dans tout l’outre-mer, a vocation a être itinérante en métropole et en outre-mer pendant plusieurs années. 50 photographes y illustrent pour la 1ère fois la biodiversité des 13 territoires ultramarins - dont Saint-Martin - qui rassemblent 80 % de la biodiversité française. Au-delà de la découverte de ce patrimoine extraordinaire - faune, flore, espèces endémiques ou menacées, écosystèmes emblématiques... - Escales Outre-mer met l’accent sur les aires protégées, dont l’enjeu fondamental est le maintien de la biodiversité. L’objectif des photographes et des partenaires : sensibiliser le grand public, y compris scolaire, à l’importance de préserver nos richesses naturelles ultramarines et, plus largement, les écosystèmes de notre planète.
Le suivi sous-marin de la Réserve marine de Saint- Barth, qui devait avoir lieu du 7 au 9 décembre, a été annulé en raison des mauvaises conditions météo. La Réserve de Saint-Martin, un garde de la Réserve de Petite-Terre et le cabinet CREOCEAN étaient venus prêter main-forte à l’Agence territoriale de l’environnement de Saint-Barth, dans le cadre du compagnonnage annuel lié au suivi sous-marin des réserves naturelles. Les plongeurs ont tenté, mais sans succès, de dérouler les 150 mètres de ruban gradué sur le transect. Explication : la houle très présente dans les Îles du Nord en fin d’année, contribue à remobiliser la grande quantité de sédiments déplacés par Irma. Cette remise en suspension, responsable d’une importante turbidité de l’eau, marque une restructuration progressive des fonds, sous l’effet de la houle et des courants, pour un retour à la normale. Le suivi a donc été reporté à février 2018
Momentanément privée de ses deux bateaux - le Contender et le semi-rigide attendant le rapport de l’expert afin de pouvoir être réparés - la Réserve de Saint-Martin remercie la Réserve de Saint-Barth qui lui a prêté un Mako 25 pieds. La situation n’est pas plus brillante du côté du transport terrestre, avec trois des quatre véhicules de la Réserve réduits à l’état d’épaves. La Réserve de Saint-Martin se réjouit des excellentes relations qu’elle entretient avec l’Agence territoriale de l’environnement de Saint-Barth, avec qui elle collabore régulièrement ainsi qu’avec les autres partenaires des Antilles françaises, au sein de divers réseaux régionaux : Reef Check, le réseau tortues marines, le réseau de suivi des requins et raies, le sanctuaire Agoa et autres réseaux de protection de l’environnement.